Texte de Antoine Trinh
Salut tout le monde !
Me revoilà, avec une nouvelle carte postale ! Si vous avez loupé les précédentes, vous les trouverez ici et là
Après les fêtes de fin d’année, retrouver soudainement le calme et le silence demande un peu d‘adaptation. Mais entre les gouttes de pluie ou le ciel gris, on profite de chaque rayon de soleil pour s’aventurer dehors.
Le dépassement
Le fait d’habiter une ville n’aide pas tellement à la connaître. On croit en faire partie, on y prend peu à peu ses repères mais au fond, on ne sait aucun des secrets qu’elle cache. Plus grave, on ne cherche plus à les apprendre. Les places, les rues et les monuments sont devenus des étapes de nos trajets pendulaires comme des stations sur une ligne de métro.
Au fur et à mesure que l’on prend le train de cette vie, on n’ose de moins en moins se défaire de l’ordre, de l’habitude et de l’ennui des allers retours quotidiens. Pourtant, c’est en sortant des sentiers battus et en suivant son regard étranger que l’on a le plus de chances d’apprivoiser Madrid.
Pour se défaire de la routine qui s’installe, il faut accepter de prendre le temps. S’évader des souterrains et des couloirs du métro pour marcher et s’égarer à la surface, par exemple. Puis laisser nos yeux curieux nous emmener toujours un peu plus loin. En pirates à l’abordage d’une île urbaine pleine de surprises et de merveilles, une fois que l’on oublie les troupeaux de gens pressés qui marchent sans même lever la tête.
Au fil des pas, de parc en jardin, on s’étonne d’être captivés par des petits détails, des ambiances, des lumières. On s’ouvre à la ville qui s’empare de nous au lieu de s’imposer à elle. Finalement c’est Madrid qui nous habite, et pas le contraire.
Dévoiler les secrets
Les rives du fleuve Manzanares, les églises, les cathédrales, les ponts et le palais royal… Autant de croix que l’on marque sur notre carte au trésor, autant de fils dans cette toile d’araignée qui se tisse peu à peu. Loin de nous faire prisonniers, elle devient la scène dans l’ombre de nos nuits. Un réseau de passages qui nous aide à capturer chaque jour l’âme fuyante de cette grande fourmilière d’Espagne. En explorant de nouveaux endroits dès qu’on en a l’occasion, et en remplissant de souvenirs cette année étrangère qui touchera bientôt à sa fin.
Ces images gravées, on plonge dedans quand la chaleur et le ciel bleu de l’hiver laissent place aux nuages et à la pluie de printemps… Bizarre, mais c’est aussi ce qui fait le charme de cette capitale au cœur des montagnes.
Comme les fois d’avant, voilà un peu de musique pour patienter jusqu’à la prochaine lettre d’Espagne…
Je vous souhaite de passer une belle semaine, en gardant les yeux ouverts sur le monde environnant, le printemps et la nature qui se réveille ;)

























Belle carte postale, ouvrir son regard sur le monde, vivre l’ instant présent, ce serait intéressant que tu nous racontes plus en détails ce que tu as vu et ce qui t as marqué (ou pas) en particulier :) Un lieu, une lumière, une personne…