Dinosaures : le réel oublié

Page 2

Je crée moi-même les dinosaures

Parce que nous ne possédons que leurs squelettes, nous modélisons leurs corps. Nous créons nous-même les dinosaures autant que nous les connaissons matériellement, car comment deviner leur réalité et leurs couleurs ? Le domaine de la paléontologie s’associe à une approche artisitique pour progresser, de ce fait notre rapport aux dinosaures est à la fois créatif et historique. Je suis obligé de créer pour me représenter une espèce. Sans la volonté de les voir, aucune n’est concevable.

Avec l’étude des dinosaures, nous sommes projetés dans l’inconnu vaste et fascinant, celui où le doute et l’imprécision composent naturellement nos recherches. Alors que le sujet humain s’est entouré de sciences autoritaires, le domaine des dinosaures ne peut que progresser. Il réveille le besoin de chercher le savoir à partir d’une émotion qui vient du coeur. Ce qui nous attire chez les dinosaures, c’est qu’ils ne soient connus qu’en partie. La paléontologie est une science inépuisable qui ouvre l’homme sur ce qui l’entoure.

Miroir de l’Humanité

Les secrets de la Nature abritent encore cette part du monde gigantesque, celle qui donna naissance à des espèces aussi exceptionnelles que les Brachiosaures, les Stégosaures ou les Raptors. Comment la vie a-t-elle pu apparaître sous des formes aussi grandes et variées, alors qu’aujourd’hui plus rien ne naît sinon des hommes malades dès leur naissance ? Notre vie arrive dans une société marchande sauvage et jamais elle ne sera pleinement épanouie : vous naissez avec des écrans sous le nez, vous apprenez à acheter et à envier, vous ressemblez à un produit… Avec un corps victime de pollutions et une âme reclus, le progrès nous aspire. Ce n’est pas parce que l’Homo Sapiens est doté d’une conscience, et qu’il sait modifier son environnement, qu’il est pour autant intelligent. L’évidence s’impose : nous coupons nos racines et perdons de vue notre mère Nature, qui est également la mère des dinosaures.

Et après nous ?

Intérroger les dinosaures, c’est visiter le passé. Mais la vraie question des dinosaures est également l’avenir. Car en assistant à cette espèce dominante disparue (bien qu’évoluée à travers les oiseaux), on prend conscience que le Monde ne s’arrêtera pas à nous : existera t-il d’autres animaux, une fois que nous aurons disparu ? Si une période glaciaire survient, supprimera-t-elle pour autant les formes de vie ? L’être humain se fossilisera-t-il à son tour, et la vie se manifestera-t-elle de nouveau, par la magie qui a jusqu’à présent tout créée ? Homo Sapiens ne sera peut-être au final qu’un court instant de la vie terrestre, bientôt succédé et remplacé par de nouveaux cycles de vie.

Le plus remarquable dans le monde des dinosaures, c’est qu’il conjugue l’imagination et la réalité pour accomplir les fouilles archéologiques de la Terre. Nous aimons qu’ils soient uniques et toujours étonnants. En faisant appel à nos sens, à la recherche d’images et de vérités, ils comblent les désirs profond de croire et de recréer.

Admirer une époque conservée et fossilisée… c’est renforcer l’amour de notre planète en la comprenant. S’il y a une mort biologique des dinosaures, il sont loins d’être disparus : ils sont tout proche de nous, peut-être juste sous nos pieds… Combien de fois avons-nous marché sur des dinosaures sans le savoir ? Leur accessibilité a un sens. S’ils reposent désormais en paix, sous terre, c’est parce qu’ils furent un jour à la surface.

Cet article compliqué à construire a pour but d’élagir notre conscience des dinosaures, alors vous êtes plus que les bienvenues si vous souhaitez apporter vos connaissances, idées ou remarques.

Pages: 1 2