Dans une démarche inspirée par l’émission Ma scène préférée, nous invitons des peintres, sculpteurs et blogueurs venus nous parler des pièces à l’origine de leurs passions. Des chocs esthétiques qui les ont influencé aux coups de coeur les plus personnels, nous découvrons ensemble ces trésors de la figurine.

→ Créations de l’invité.
Connu sous le pseudonyme de akewea, Damien Hazard sculpte et peins des figurines, dans un univers personnel qui s’affirme à chaque création. Il travail autant les couleurs que la matière, sur des thèmes larges et des sujets imaginés. Il est venu nous présenter ses œuvres favorites.
Intro
« C’est avec beaucoup de plaisir et de joie que je me plie à l’exercice proposé par Cyril, car j’apprécie particulièrement cette série d’articles en temps que lecteur !
J’ai donc choisi de vous présenter six pièces (dur de choisir !) qui m’ont le plus marqué, même si ce ne sont pas les plus belles ou les plus techniques qui soient.
« Warhammer Quest », Mike McVey (1990)
Comme beaucoup, je suis tombé dedans vers 12-13 ans, en entrant par hasard dans un Games Workshop. Coup de foudre instantané ! Malheureusement, il n’y avait pas beaucoup d’adversaires potentiels au fond de ma campagne, et Internet n’existant pas encore, ma seule source d’inspiration fut White Dwarf…
A l’époque, McVey enchaînait les dioramas et ce fut une vraie révélation pour moi. Le thème fantastique (héroïque ou SF), l’histoire racontée via la mise en scène, la somme de détails amusants : c’est tout ce que je recherche dans une pièce !
Terminators du Chaos, Bruno Rizzo (1998)
Quelques mois après, j’ai découvert, toujours dans White Dwarf, le « Golden Demon » (paix à son âme) et la galerie des vainqueurs. Des amateurs faisaient mieux que Eavy Metal !
J’étais particulièrement impressionné par l’ingéniosité déployée sur les socles, sur les ambiances, tout en restant des figs « jouables » (du moins, j’en avais l’impression).
Et je me souviens avoir longtemps observé les images des Terminators du Chaos de Bruno Rizzo (et tout son display de cette année là qui reprenait le même thème), à essayer de trouver d’où venait chaque bitz, et planifié mes futurs acquisitions en fonction… Tout un pan de mon adolescence !
« Sokol », Jean-Bernard André (2011)
J’ai atterri sur le site web de Jean-Bernard André il y a quelques années, par hasard, et j’ai tout de suite été scotché par ses dioramas poétiques ! Sa façon de traiter l’eau est redoutable, et j’ai toujours eu un faible pour les « scratch-builders ». A chaque fois, il réussit à détourner un élément historique militaire (véhicule, bateau, etc) et à en faire un objet poétique non martial.
J’apprécie particulièrement sont traitement des couleurs, qui s’accommode des imperfections et montre qu’une belle pièce n’implique pas forcément une technicité irréprochable.
Rhinotaure, Allan Carrasco (2011)
Je ne sais pas s’il y a un lien, mais Allan a sorti son Rhinotaure à peu près au moment où j’ai commencé la sculpture.
Cette pièce (comme une grande partie de son travail) est une source d’inspiration très forte pour moi. A la fois imaginaire et crédible, brutal et précis. Des textures justes et un minimum de détails bien sentis. Elle fait partie de ces pièces où le sujet est tellement présent qu’on en oublie la technique.
Et j’ai beau l’avoir vue sous toutes les coutures et couleurs, je me lasse pas de la regarder régulièrement encore maintenant.
« BRN-EE the Steamthing », Patrick Masson (2009)
Ce n’est sans doute pas ma pièce préférée de Patrick, mais il s’agit de celle qui m’a le plus impressionné. Le thème et le traitement « BDesque » me parle beaucoup, mais c’est la profusion de détails mécaniques et le côté « pas du tout monobloc » (avec plein de vide entre les pièces) qui m’ont fait choisir cette pièce. Sans oublier le mélange de matières (métalliques, tissus, organique) et la dimensions poétique, décalée. Je me répète, non ?
Extraterrestre, Takayuki Takeya
J’ai découvert cet artiste et cette pièce via une vidéo postée par Romain Van den Bogaert sur son blog. Je ne suis pas spécialement fan de l’ensemble de l’œuvre du monsieur, très (trop ?) torturée, mais sur celle-ci, il y a quelque chose qui m’accroche énormément !
C’est sans doute lié à l’opposition réaliste/fantastique créée par la rencontre de l’esquimau et l’extraterrestre, mais aussi le côté décalé du chasseur traditionnel et sa proie hors-norme. Et puis il y a ce mélange de matières, qui donne ce côté très réel à la scène. A moins que ce soit juste le sourire édenté ?
Plus de photos de cette œuvre ici.»
Damien Hazard.
Complément :
Pour découvrir plus amplement le travail de Damien, direction akewea.com !
Vous pourriez vous retrouver face à un petit farceur, un homme tortue, des skavens, ou encore un zombie punk …

















