Nouvelle présence dans le monde de la sculpture avec Didier Fancagne, créateur de figurines où se mêlent les cultures d’Asie. Il sculpte pour de nombreuses gammes et développe également son propre univers, dans une approche toujours enrichie des sujets. Rencontre avec l’esprit d’Oroko.
Bonjour Didier. Comment en es-tu arrivé à la sculpture ?
Didier – J’ai découvert les figurines grâce à des amis qui jouaient aux jeux de plateaux, il y a cinq ans. J’aimais leur esthétique et leurs détails, mais aussi leur peinture. J’ai commencé à en peindre mais je me suis rapidement dirigé vers la sculpture, où je me sentais plus à l’aise. Je trouvais que c’était plus facile à travailler, je me sentais libre de modeler les formes que je voulais.
Où réside ton plus grand plaisir quand tu conçois une figurine ?
Didier – Dans l’ébauche, lorsque je commence à mettre en place les volumes et à voir la silhouette se dessiner. C’est tout simplement dans les actions spontanées, lorsque la création naît peu à peu. J’aime aussi le moment où la pièce est finie.
Ce qui m’intéresse est la notion de progrès. Plus je progresse, plus j’aime ce que je fais, plus je suis épanoui dans mon travail.
A quels moments de la journée te retrouves-tu derrière ton établi ?
Didier – Je n’ai pas d’horaires définis, j’improvise mon planning selon la semaine, selon les commandes prioritaires. Je procède au feeling, je peux aussi bien travailler la nuit que l’après midi, il n’y a pas de règles.
Je travaille le plus souvent seul, mais j’aime faire des séances avec mes amis, pour le plaisir partagé de la sculpture.
Quelles matières utilises-tu pour mettre en forme les personnages ?
Didier – J’ai commencé par la Sculpey puis la Fimo, et enfin un mélange des deux, en utilisant aussi du Milliput. C’est venu par expérience, j’ai fait de nombreux tests avec les pâtes, avant de finir par trouver la bonne densité, et le plus important : la bonne dureté.
Quelles sont les parties les plus difficiles à sculpter ?
Didier – Mon point faible est le traitement des zones métalliques, c’est ce que j’aime le moins sculpter, tout comme les personnages très lisses. Un mignion par exemple, ne serait pas le sujet où je m’amuserai le plus.
Qu’est-ce qui fait selon toi une belle figurine ?
Didier – Quel que soit son thème, il faut que l’on ressente un minimum de vie. Une belle figurine est celle où résonne un état d’esprit, ou qui dégage une expression.
De quelles envies as-tu développé l’univers d’Oroko ?
Didier – Je voulais créer un monde où je pouvais mettre tout ce que j’aimais dedans, dans toutes ses diversités. Ainsi je pouvais exprimer ce que j’aime dans la Nature, le monde animalier, les plantes, le naturel dans son immensité. C’est également le moyen d’inventer plein de personnages originaux.
Est-ce que des sculpteurs t’ont inspiré ?
Didier – Il y a Allan Carrasco, David « Anakron » Ayral, Cyril Roquelaine et Patrick Masson. J’aime leurs interprétations personnelles de la figurine, et la diversité qui règne dans leurs styles.
Parmi tes créations, laquelle préfères-tu aujourd’hui ?
Didier – Ma sculpture préférée est le Tigre, car c’est avec lui que j’ai appris à sculpter, découper… C’est aussi la figurine qui m’a pris le plus de temps, jusqu’à plusieurs semaines de travail.
As-tu des projets, du point de vue la figurine ou ailleurs ? Nous savons que tu travaille aussi dans le milieu des Cosplays.
Didier – Je souhaite continuer de progresser, réussir les personnages que je veux, sans oublier de développer l’univers d’Oroko. J’aimerai également faire participer d’autres amis sculpteur dans mes projets, pour de nouvelles collaborations. Les prochaines prévues sont avec Arnaud Bellier et Cyril Roquelaine !
Je désire également sculpter davantage d’échelles, je le fais déjà actuellement avec les costumes Cosplays, où nous rentrons dans la peau des personnages. Avec ma troupe (la Sakura Party) nous allons réaliser des représentations où chaque costume reflétera une figurine. J’aimerai associer les deux univers pour vivre les personnages que j’imagine. La sculpture ouvre aux décorations, à la mode, au jeu, à tout ce qui commence par des formes : bagues, boucles d’oreilles… On peut associer beaucoup de passions.
D’une façon plus générale, mon but est de continuer de m’épanouir dans ce que je fais. C’est tout simple, il suffit de faire ce qui t’apporte du plaisir, il n’y a que ça qui rende heureux un être humain.
Est-ce que d’autres passions t’animent en dehors de la figurine ?
Didier – J’aime la cuisine et le sport, je pratique le Basket et l’athlétisme depuis l’âge de 13 ans.
A ce salon de Montouge, quelles sont les œuvres qui t’ont le plus marqué ?
Didier – J’ai eu plusieurs coups de cœur. J’aime énormément les sculpures de Arnaud Bellier et Patrick Masson, en peinture les pièces de Bruno Lavallée.
Tu partages beaucoup de moments avec le public sur les expositions, ton stand étant toujours le plus accueillant. Qu’est-ce qui anime au fond de toi cette envie d’échanger ?
Didier – Je viens des îles Vanuatu, où la vie est très pacifique, les gens accueillants. J’aime tout ce qui est naturel, les croyances, c’est toujours resté en moi depuis que je suis arrivé en France, à l’âge de 15 ans. Devant les obstacles et les difficultés, cette culture a forgé ma personnalité. Le sculpture fut un moyen de la partager. J’espère bientôt retourner dans ces îles, c’est de là que je viens, c’est chez moi.
Enfin, aurais-tu un mot pour celui qui souhaite se lancer en sculpture ?
Didier – Il est important qu’il choisisse bien ses thèmes, l’échelle : tout simplement qu’il fasse ce qu’il aime. Il faut préserver l’amour de la sculpture pour garder la motivation, et surtout ne jamais laisser tomber.
Merci pour cet entretien !
→Terror Bird Cavarly & Godzilla, bientôt disponibles chez Blight Wheel et Kaha Miniatures.















Salut Cyril !
Merci pour cette super interview, ca fait plaisir de découvrir de nouveau artistes sculpteurs. Je suis tombé amoureux de la Terror Bird Cavalry, et je souhaitais savoir quel sculpteur avait réalisé ces superbes pièces, alors je suis comblé !
Encore merci et chapeau l’Artiste ! :)
Salut Alexandre !
Heureux d’apprendre que tu as apprécié l’Interview. J’adore également la Terror Bird Cavalry, je trouve que ça marche super bien avec l’officier britannique (je suis fan de ce que fait Blight Weel) Au plaisir de voir ton interprétation de cette pièce :)
Belle semaine à toi
Très belle retranscription de l’esprit d’une superbe personne ;)
Désolé pour l’enregistrement, je t’ai pas tenu au courant mais on entendait presque rien avec le troupeau qui applaudissait la remise des « médailles ». Je m’organiserai mieux la prochaine fois !!
Hey antoinou ! Aucun soucis pour l’enregistrement, j’avais eu le temps de bien noter les infos, ça me semblait fidèle. Merci en tout cas pour ton comm qui me fait plaisir. Je crois que même sans médailles un troupeau de vaches est plus heureux au final ;)