Liebster Award

Bonjour à tous,

Je suis heureux d’avoir reçu un Liebster Award, une distinction amicale entre Blogs. C’est donc à mon tour de dévoiler onze vérités, succédant au site Hiroshi’s World.

Un monde de p’tits bonshommes, d’où viens le nom

Je me souviens d’une discussion sur la Chatbox de Paint War&more, premier forum et merveilleux espace de partage pendant quelques années. C’est un lieu où j’ai rencontré des amis de la figurine, un site où le plaisir fut énorme pendant les premières années de jeu, de peinture et de modélisme. Bien qu’il ne soit plus actif aujourd’hui, je m’en souviendrai toujours. En février 2011, le forum était déjà plutôt dans le silence, mais quelques membres se retrouvaient encore pour parler. C’est alors que nous avions discuté un soir avec Constantin « Kraztak » et Pierre le dessinateur.

Ce fut un moment particulièrement agréable de se retrouver, et je demandai à mes camarades leurs idées pour le nom d’un site Web. Je voulais qu’on puisse y découvrir mes travaux, mais pas seulement, je souhaitais également écrire de façon journalistique sur la figurine, pour pratiquer de façon la plus vaste possible notre passion. Je crois que c’est Constantin qui a trouvé le nom, en pensant à la fameuse émission « Un monde de bulles », qui présente l’univers des bandes dessinées.

Comment est né le blog

Avant de créer le site, j’ai tenu un Blog sur le cinema, où je publiais principalement des critiques de film. L’aventure a durée 6 mois, et j’ai un grand souvenir de ce moment. Je me souviens de tous les objectifs que formaient une journée, de ces nuits de 3h enchaînées dans la semaine. Avec Emmanuel du site Lézard des Dunes, alors camarade de classe, on se soutenait dans notre travail. Après une journée au lycée passée à vivre, rêver et faire du sport, plutôt que de faire nos devoirs ou réviser comme des limaces, on travaillait nos projets, puis on se retrouvait sur Internet pour les publier. On avait toujours de nouvelles choses à dire, c’était une grande émulation.

L’idée d’écrire des articles sur le cinéma est venue au lycée, où j’ai commencé à lire pas mal de romans, à m’ouvrir au monde. J’étais fortement intéressé par le journalisme, fondant alors un journal lycéen pour quelques numéros. Il y avait un plaisir fou à écrire, travailler avec les amis sur les articles ou la mise en page. Je ne comprenais pas le sens de nos travaux scolaires, je voulais faire mon propre travail, me réaliser en faisant ce que j’aime, et non ce qu’on nous demandait.

La plus belle exposition où tu sois allé

Les concours de figurines sont toujours un moment de vie intense. Parce qu’on termine les figurines la nuit sans dormir, parce qu’on s’inspire intensément, parce qu’ils sont plein de surprises. Un bon salon, c’est celui où tu arrive mort de fatigue, et ton plus grand bonheur va être de boire une bière avec les copains, pour rentrer alors dans un autre monde. Je ne fréquente pas les bars et ne vénère pas l’alcool, mais une bonne Fisher ou une bonne Amsterdam, quand vous êtes sur le point de vous endormir, vous transporte.

Le plus beau moment sur un salon, fut vécu pendant les éditions 2011 et 2012 de Montrouge. L’expo avait lieu dans un gymnase, et une salle de gym accueillant un immense trampoline. Elle n’était pas fermée, et on a pu  en profiter pleinement. Le bonheur total. Avec Pierre, nous avons passé un super moment à nous éclater sur les tapis. Imaginez donc après la bière :) On en avais encore jamais fait, et celui-ci était directement incrusté dans le sol. On ressortait de la salle complètement exalté et on appréciait alors à nouveau les figurines. Depuis l’année dernière le salon se déroule dans une mairie, mais on rêve de retourner dans ce gymnase. Faire un salon, c’est voyager, et donc profiter du week-end pour faire des choses plus vastes que les figurines.

La figurine que tu as le plus aimé

En revenant du concours de Sèvres en 2009, j’avais acheté un buste de Lionne. Dans le train du retour, pendant presque tout le trajet, j’ai observé la figurine et rêvé de la façon dont je pouvais là peindre, là mettre en scène. Je tombais sous le charme des bustes, des figurines étrangères à Warhammer, de la peinture plus sérieuse et exigeante. En ce qui concerne les oeuvres de figurinistes, les pièces que j’ai le plus aimé sont les Orks des Neiges de Guillaume Hémery, un arc en ciel de couleurs, les plus belles peintures à mes yeux.

Le projet «figurines» le plus inconscient 

J’ai toujours aimé les concours locaux du centre Hobby de Dijon, car l’ambiance qu’il y a eu pendant des années, notamment grâce au chaleureux et dynamique Julien Ratival, m’a enseigné l’art de vivre. Alors que j’étais en première, le concours portait sur un régiment de figurines à Warhammer. J’avais commencé le projet durant les révisions du bac de français et de svt, et aimant plutôt bien ces deux matières, le projet n’avançait guère. Le concours avait lieu un samedi matin, et je terminai les épreuves du bac la veille avec l’oral de français. Je rentrais chez moi le vendredi vers 11-12h, et j’avais jusqu’au lendemain matin pour peindre les figurines. Le socle de présentation était finit, mais presque rien d’avancé sur les figurines. Putain quelle galère !

J’aurais aimé savourer le confort d’une après midi de loisirs, mais comme le soleil était plutôt caché par les nuages, je n’ai pas hésité longtemps à me lancer dans le projet. Toute l’après midi, puis toute la nuit j’ai peins. J’ai continué au magasin à 14h, avant de  déposer les pièces dans la vitrine. Jamais je n’avais autant tremblé de ma vie. Des parties n’étaient même pas peintes, je passais du marron foncé ou du noir pour ne pas voir les zones de la sous couche blanche. Je ne pouvais limite plus tenir mon pinceau. Ce fut vraiment dur, mais j’en suis ressortit plus résistant, et avec le soulagement d’avoir tout donné, tout dépensé sans réserve.

Une idée du bonheur

De mon point de vue, le bonheur c’est être plus, exister pour la quête et la vie intérieure. Je rejoins les commentaires d’Hiroshi sur sa propre définition, que je trouve très belle. J’adore le terme d‘exaltation. Je considère que l’homme peut tout endurer dans une journée, du moment que le soir, il s’en trouve accompli, apaisé. Le terme même de bonheur sonne de façon étrange, comme s’il était  stable, définitif, écrit. Et personne ne peut affirmer le connaître, car l’existence implique du mouvement, on ne peut exiger en permanence que tout soit conforme à nos attentes.

Le pire entendu

En arrivant à la fac, on m’a sortit une phrase « T’inquiète pas, je vais t’apprendre à être blasé. » Waaa… ce fut carrément inutile de dire ça. Je n’y ai jamais cru.

Une image d’Internet

J’aime cet espace d’inspiration et de projets, mais je trouve qu’il modifie assez le rapport entre les hommes. Nombre de fois où je m’impatientais de faire des rencontres, mais où les smileys et messages amicaux se sont transformées dans le réel en une indifférence. Le net nous fait rencontrer de belles personnes, mais je ne saisit pas les décalage entre ce qu’on peut exprimer ici par écrit, et ce que nous vivons réellement. J’ai l’impression qu’il ne s’agit pas seulement de ce que nous vivons de façon personnelle, mais générale, à plus grande échelle. Je me sens mal avec les « névrosés » et les « blasés ».

Qui admires-tu

Il y a une citation que j’adore : « Admirer, c’est déjà comprendre ». En effet, quand vous êtes fasciné par quelque chose, vous apprenez à en découvrir la volonté et les enjeux. J’admire aussi bien les amis, pour leur bonté et leur coeur, que des personnes que je n’ai jamais connu. Je suis admiratif des alpinistes, des peintres et des sculpteurs qui vivent de façon harmonieuse avec la figurine.

La dernière citation avec laquelle tu vis

Extrait de La Frontière Invisible (Kilian Jornet) : « Notre ambition est ici réduite en cendres, notre vanité nous met à nu et notre orgueil nous tue et, quand il ne reste plus que nous, avec notre peau et nos sentiments, c’est le moment où nous pouvons nous sentir libres. »

Un mot pour la fin

La vie ne mérite d’être vécue que si on sens réellement son coeur battre, si on met en place des efforts pour mieux vivre. Je remercie Gisèle Prevoteau pour tout l’apprentissage qu’elle m’a offert, et je salue tous les anges qui sont partis en faisant ce qu’ils aimaient.

Liebsters

Il est désormais temps de remplir la deuxième condition des Liebster Awards, avec les nominations. J’ai choisi 5 sites que j’aime particulièrement.

→  Filmosphere
Le plus riche des Blogs Cinema, avec une plume et une qualité d’analyse remarquables.

→  Le Manufactorum
Pour les belles figurines qu’on y découvre, les mises à jour hebdomadaires, le plaisir de la peinture mêlé au jeu.

→  Hiroshi’s World
Nous ne sommes pas censés nommer les Blogs nous ayant cité, mais je m’en fout. Cela n’est pas un renvoi d’ascenseur, mais une reconnaissance pour l’ambiance du site, son contenu et ses mises à jour régulières.

→  La Fourmilière
Parce qu’il trouve le temps d’exprimer, de partager et de découvrir. Un recueil d’inspiration.

→  Myrddin Figs
Pour la justesse des articles et de l’écriture, l’esprit «figurines» qui s’en dégage.

À vous de choisir si vous souhaitez ou non participer aux Liebster. Je ne pose pas non plus de questions particulières, vous pouvez reprendre celles du dessus ou en inventer.