[Edito] Relire le White Dwarf

Quand je suis rentré dans le monde de la figurine, il m’arrivait parfois de lire le nain blanc. En tant que joueur, j’y trouvai des rapports de bataille passionnants, et j’appréciai beaucoup une rubrique intitulée Le porte étendard (que l’on retrouve d’ailleurs dans ce numéro). Mais il a fallu peu de temps avant que je le laisse définitivement de côté, par soucis économique ou par désintéressement, je ne sais plus très bien.

Et puis l’autre jour, j’ai aperçu le dernier numéro dans une librairie, et je me suis dit qu’il serait bien de savoir ce qu’est devenu le magazine. Alors j’ai feuilleté, lu et réfléchit. La première chose qui m’est venu à l’esprit est que je n’avais pas retenu grand chose, qu’il n’avait en rien ouvert ma curiosité. Puis en le relisant un peu, j’ai été surpris par tout le travail qu’il y avait derrière. Réaliser tous les mois un magazine de plus de 100 pages autour du petit monde de la figurine est déjà remarquable, et tous les articles sur le jeu sont plutôt bien construits. C’est donc peut-être avant tout un moyen de promouvoir des produits, mais force est de constater que la revue développe vraiment bien son univers et ses figurines. Après la marque n’hésite bien sûr pas à se déclarer la meilleure, comme elle a pris l’habitude sur son site Internet, mais c’est déjà moins flagrant sur support papier.

Parlons maintenant de ce qui nous intéresse le plus, les pages dédiées à la peinture. On a droit à des articles assez courts qui ont pourtant parfois le mérite d’être intelligents, notamment celui de Joe Tomazewski qui apporte des explications judicieuses sur le choix des couleurs pour les comtes vampires. On n’apprend par contre moins de choses dans celui de Chad Mierzaw sur la peinture d’un Ghorgon. Pas d’originalité dans le traitement, et rien qu’un centre hooby ne nous apprend pas (quoique maintenant les techniques présentées se résument souvent à l’application d’une couleur de base et d’un lavis bien crade, mais ce n’est pas le sujet) On découvre ensuite un guide de montage et de peinture de la machine Mortis, pas inintéressant et ma foi assez pratique pour les débutants, mais rien de très pertinent pour un peintre de cheminée. Le magazine se clôt sur un livre d’or où un membre du staff  rend hommage à une figurine de la marque qui l’a particulièrement marqué. Là non plus, rien d’indispensable.

Au final, je n’ai pas l’impression d’avoir appris grand chose en relisant le nain blanc, mais il a su déjouer mes illusions et me montrer qu’il n’était pas construit sur du sable. Ah, et au fait, la prochaine fois que vous entrerez dans un centre hooby, et quand le vendeur, après vous avoir entendu dire que vous ne faites que de la peinture et que vous vous intéressez surtout aux nouvelles figurines, reviendra vers vous en compagnie de ce cher magazine qu’il présentera alors comme une mine d’or pour tout peintre de figurines, ne cachez surtout pas votre sourire, il est censé !

About Cyril Tuloup

Gère mondedep'titsbonhsommes.com, peint sur commandes et pour le plaisir. A une préférence pour les sujets animaliers et fantastiques mais apprécie tout ce qui touche à la miniature. Nourrit un blog Figovaure.